•    Quand j'étais encore enseignant un parent d'élève est venu au lycée Sadek Talbi, il a rencontré des profs a discuté avec eux quant au niveau et aux efforts de son fils puis il s'est rendu à la surveillance générale où on a cherché et recherché dans quelle classe était son fils. Un vrai casse-tête dans la mesure où ce parent s'est trompé de lycée. Il a fait une grosse erreur car son fils était élève dans un autre lycée.


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  •        Depuis la fin des années 90, nous assistons à la naissance d'un phénomène tout à fait nouveau en Algérie: les cours particuliers . Depuis, il a pris beaucoup d'ampleur et il s'est étendu dans nos écoles. Personnellement, quand j'enseignais encore, de nombreux collègues donnaient des cours de soutien, comme ils aimaient les appeler. Parmi ces profs, certains faisaient du très bon travail. Ils apportaient un plus et participaient ainsi à améliorer le niveau des élèves, d'autres, hélas ne pensaient qu'à arrondir leur fin de mois. 

         Aujourd'hui, ces cours sont devenus presque une nécessité ou une obligation. En effet, la plupart des parents, riches ou pauvres, voient en ces cours la clé de la réussite de leurs enfants. Ils sont même convaincus que c'est une grande chance de réussir, peut être même la seule, ils paient très cher. Ce phénomène s'est très vite répandu et pratiquement aucun élève ne peut réussir sans ces cours. Qui de nous n'a pas vu des élèves de tous les cycles, avec leur sac à dos, les jours de congé, s'en allaient prendre des cours? Et même des élèves de 1ère année primaire.

         Ces cours peuvent être d'un très bon apport aux élèves s'ils sont considérés comme des cours de soutien ou de rattrapage et qui servent à combler des lacunes. Mais pas comme des cours comme ceux dispensés à l'école.

         Pour terminer, je pense qu'une question se pose impérativement: pourquoi tous ces cours particuliers dont aucun niveau n'échappe, du primaire au secondaire et qui sont parfois un lourd fardeau pour les parents et une affaire juteuse pour les profs, sont ils donnés à l'extérieur de l'école et pas à l'intérieur? 


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  •           J'ai été invité avec un groupe d'amis à l'occasion de la fête du Mouloud. Après le repas, autour d'un thé à la menthe bien de la région, une discussion autour de l'enseignement actuel a été animée par un sexagénaire qui par ailleurs n'a jamais été enseignant. Un parent lui a posé la question quant au niveau actuel de nos élèves. Alors, en détenteur du savoir, il a répondu :

    - Vous savez, c'est la faute de l'enseignant. Oui, de mon temps ce n'était pas comme aujourd'hui. L'enseignant était un vrai enseignant. En plus, il était aussi parent, voisin, policier, médecin, psychologue, taleb , il était tout à la fois.

    - Et l'enseignant d'aujourd'hui, n'est il pas tout cela ?

    - Oui bien sur, sauf qu'il est paresseux et incapable d'écrire une demande ou une simple lettre.

     - Un prof made in 2015 / 2016 qui a passé le bac qui est passé par l'université est analphabète d'après vous?

    - Non il n'est pas analphabète mais ...Je ne sais pas.......

        Entre nous, un enseignant n'a pas pour mission d'écrire des lettres ou des demandes mais sa mission est beaucoup plus noble que ça. De nombreux parents et autres personnes pointent du doigt le prof et lui endossent tous les problèmes de l'éducation nationale. Ils pensent que le niveau dans nos écoles a baissé à cause surtout des enseignants. Mais de quel niveau parle -t-on? Si c'est de la langue arabe, oui, il a baissé mais pas celui du français car dans les années 60 et 70 il y avait une génération qui maitrisait le français. La langue d'enseignement de cette génération était le français donc ils n'avaient pas beaucoup de mérite. 

          Personnellement, j'ai connu des jeunes enseignants et enseignantes qui maitrisaient à merveille le français. Ils me surpassaient sur beaucoup de points. Certes, ils ne savent pas encore bien maitriser une classe et n'arrivent pas facilement à transmettre le savoir, oui, mais ils n'ont pas l'expérience. Donnons leur un peu de temps et, personnellement, je suis convaincu jusqu'à la moelle qu'ils feront beaucoup mieux que nous.

      Mais en fait qui est il cet enseignant qu'on accuse d'être le responsable de la "détérioration" de l'enseignement en général? L'enseignant qui a pris le train en marche, sans formation pédagogique? Dites moi s'il vous plait, n'est il pas le fruit de cette école? 


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