•             Il y a quelques jours j'ai rencontré un ancien collègue, lui aussi en retraite. Nous avons discuté pendant une heure de l'enseignement et surtout des jeunes d'aujourd'hui. Il (l'ami) avait la nostalgie du passé et des  «beaux jours» au point où tous les jeunes ne peuvent nous égaler. Ce qui a déclenché le dialogue suivant.

    - Nous étions meilleurs que les jeunes d'aujourd'hui, me lance - t - il.

    - En quoi nous étions meilleurs, demandé-je?

    - En tout, me répond -il d'un air quelque peu blasé. Nous étions respectés et respectueux, nous étions bien élevés, nous faisions beaucoup d'efforts pour réussir. Bref, nous sommes différents d'eux.

    - Différents? Personnellement je ne crois pas que nous sommes différents. Je me souviens quand j'étais élève, parmi nous, il y avait les bons, les mauvais, les violents, les tricheurs, des intelligents et des nuls et j'en passe tout comme la génération d'aujourd'hui. Ensuite, quand j'ai commencé à enseigner, j'ai été pendant plusieurs années à coté de la plaque car on ne peut pas posséder de l'expérience d'un métier qu'on vient juste de commencer.

     - Oui, c'est vrai ce que tu dis là mais les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas responsables et sont aussi moins murs que nous et ce n'est pas seulement moi qui le dit.

     - De nombreuses personnes le pensent. Mais est ce qu'ils sont eux -mêmes ( ces gens) responsables? Les jeunes d'aujourd'hui ont beaucoup de difficultés car ils sont obligés de choisir dans différentes situations; je parle surtout des études. Le fait de prendre la décision qu'il faut au moment qu'il faut n'est il pas une preuve de maturité et de responsabilité? 

       Mon ami commence à perdre son calme. Il m'arrête et me lance:

    - C'est les parents qui prennent les décisions.

        Les parents conseillent leurs enfants, les assistent, les aident mais ne prennent jamais de décision à leur place quant à leur avenir. 

           Pour finir, je dirai que ce qui fait véritablement la différence ce sont les moyens ( téléphone mobile, internet...) et la mentalité des jeunes car la notre, hélas, est restée figée, et elle régresse.

     

       


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  •          Je me souviens, c'était la veille de l'Aid Al Adha ( fête du sacrifice). L'après  midi,j'avais cours avec une classe de 1ère année secondaire  de six élèves ( un luxe). C'était des élèves pour qui le français était la seconde langue étrangère. J'ai été assez mal à l'aise parce que je n'avais rien préparé. Une fois en classe, un élève, excellent en français, m'a tendu une perche, monsieur et si on parlait de l'Aid. Il m'a sauvé. Cette idée a été adoptée par le groupe. Nous avons trouvé et fixé les mots clés au tableau ( sacrifice, mouton, fête, prière, mosquée, visite, cimetière...). Je leur ai dit que je suis un étranger qui ne parle pas l'arabe à vous de me l'expliquer l'Aid. A chaque fois, que quelqu'un ne trouvait pas le mot en arabe , je le lui soufflais mais je leur disais que je ne comprenais pas l'arabe. Il ne faut pas jouer à jouer mais, il faut réellement jouer. Croyez moi, ça été un plaisir. ça été tellement sérieux que les élèves ont oublié à un moment que j'étais le prof. Puis, vers la fin, les élèves tous ensemble, ont rédigé un texte qu'ils m'ont remis.


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