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Bac blanc
Lycée Sadek Talbi Classes : 3ème AS / LLE.
Laghouat Bac. Blanc de français 2012 Durée: 3heures 30.
Sujet 2La violence.
C'est un grand sujet de réflexion que l'existence de la violence en notre monde. La violence est d'abord, avant tout raisonnement, une évidence de l'observation qui la perçoit comme une donnée immédiate et une composante fondamentale de la réalité contemporaine. Elle ne date pas d'aujourd'hui et on n'aura pas la naïveté de croire que la chose est absolument neuve. La violence est de tous les temps, peut-être aussi vieille que l'humanité elle-même: elle se trouve dans toutes les sociétés. Si elle est aussi ancienne, elle est aujourd'hui plus massive que jamais et la question se pose de savoir si ce changement d'échelle n'en modifie pas substantiellement la nature et n'entraîne pas un changement de la condition humaine.
La violence est partout: dans les relations interpersonnelles, dans les familles divisées, les couples déchirés, les conflits entre les pères et les fils; elle s'étale dans les relations du travail et la lutte des classe la société politique et davantage encore dans les relations entre les états et les peuples. Violence encore que la torture! Violence toujours que la ségrégation et la haine des races! Omniprésente, elle est aussi multiforme: à côté de la violence brutale, ouverte et qui dit son nom - celle qui se déchaîne dans les guerres -, il y a la violence subtile, insidieuse, sournoise. (...)
On se gardera cependant de baptiser indistinctement violence toute manifestation d'antagonisme: tout n'est pas violence dans l'énergie qui se déploie, dans l'autorité qui s'exerce, dans la contrainte qui pèse sur les personnes. Il est capital de marquer la limite où s'arrête l'exercice légitime de l'autorité et où commence la violence. Du reste n'a-t-on pas toujours distingué entre la violence et la force ? Mais précisément la distinction garde-t-elle un sens ? Certains la contestent: elle n'a jamais eu et elle ne peut avoir aucun sens, car toute autorité est violence; le pouvoir, dans son expression, est l'instrument de la violence qu'un groupe fait aux autres; l'indépendance et l'impartialité de l'état ne sont que des leurres. D'autres consentent à admettre que la distinction a pu jadis correspondre à une réalité authentique, mais ils se demandent si elle garde une signification quelconque avec la croissance de la violence. (…)
Nous considérons donc que la violence est toute initiative qui entreprend gravement sur la liberté d'autrui, qui tend à lui interdire liberté de réflexion, de jugement, de décision et surtout qui aboutit à rabaisser autrui au rang de moyen ou d'instrument dans un projet qui l'absorbe et qui l'englobe, sans le traiter comme un partenaire libre et égal. René REMOND.« Introduction à l’histoire de notre temps. »
Ed. Seuil, 2007.
Questions
I. Compréhension : (12 pts)
1. La violence est–elle un phénomène récent ?
Justifiez votre réponse à l’aide de deux expressions relevées dans le texte.2. « La violence est partout ». Relevez, du 1er paragraphe, une expression de même sens.
3. Que désigne chacun des pronoms soulignés dans le texte ?
4. « On se gardera cependant de baptiser indistinctement violence toute manifestation
d'antagonisme : tout n'est pas violence dans l'énergie qui se déploie … »
Remplacez les deux points (:) par un articulateur.5. « On se gardera cependant de baptiser violence toute manifestation d’antagonisme. »
Choisir dans la liste suivante l’articulateur qui remplace le mieux « cependant » (Mais / toutefois / malgré /or.)
6. Quel est le problème posé par l’auteur dans cet énoncé ? Dans quel but le soulève t-il ?
II/ PRODUCTION ECRITE :
1) Faites le compte rendu critique de ce texte .
2) Essai :
La violence dans les stades devient de plus en plus présente ; Quelles en sont les causes ? Comment se manifeste t-elle ? Comment la combattre ?
Rédigez un court paragraphe où vous répondrez à ces questions tout en donnant votre point de vue avec des arguments.
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