•      Il y a quelques jours, un cousin, parent d'élèves, m'a confié que sa fille travaille bien dans toutes les matières sauf en français. « Ce n'est pas de sa faute, ma fille est intelligente, c'est la faute au prof, d'ailleurs tous les élèves se plaignent de cet enseignant.»

    - Ah bon ! Et comment sais tu que c'est un mauvais prof ? Tu es inspecteur ? Tu connais ce prof au moins?

    - Non, mais c'est un mauvais prof. Il fait des fautes quand il parle. Il fait beaucoup de fautes d'orthographe quand il écrit au tableau.

    - Tiens, tiens, c'est intéressant et qui t'a mis au courant?

    - Ma fille, pardi.

     - Tu viens de me dire qu'elle a beaucoup de difficultés en français.

     - Oui, c'est vrai mais il y a aussi les autres élèves.

     - Cet enseignant est condamné, c'est le verdict de ta fille et d'autres élèves ?

     - Ehh.. Nous avons tous connu de mauvais profs mais celui là, il est nul, il complexe les élèves et les décourage.

      - De plus en plus intéressant, te voilà psychologue. Tu es en train d'évaluer un enseignant sans le connaitre, Sans avoir aucune connaissance pédagogique.

     - Peut être mais lui, il est vraiment incompétent.

     - Houla, tu crois que c'est facile d'évaluer la compétence de quelqu'un?

      Non, il est compliqué d'évaluer  la compétence de quelqu'un et surement pas celle d'un enseignant. Sans évoquer, ici, les arguments de beaucoup de responsables de l'enseignement : métier compliqué, le prof n'est pas bien payé, des classes chargées, des programmes longs et bla bla... qui n'est pas tout à fait faux.

        Je vais plutôt vers trois arguments qui me semblent de taille. D'abord, la formation, certes le jeune prof a une licence et parfois plus, ce qui ne met pas en doute son savoir. Mais en matière de pédagogie, qu' a -t-il reçu? Rien. A la fin de ses études, il a été parachuté dans un établissement scolaire. Et certains inspecteurs ont le culot de lui dire " tu ne sais pas enseigner". Puis, le choix de ce métier. Mais peut-on parler, avant d'aller plus loin, de choix? Est ce qu'il a choisi ce métier ou seulement il n'a rien trouvé de mieux que "cette roue de secours"? Enfin, la volonté et la bonne foi. Une personne qui a des intentions autres que pécuniaires, quelqu'un qui veut réussir quelque chose dans sa vie, quelqu'un qui aime les enfants et qui veut aller loin avec eux, ne peut pas être un mauvais enseignant.

     


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  •     Le copiage, en milieu scolaire ou universitaire, n'est pas un phénomène récent. Néanmoins, ces dernières années, il a pris une telle ampleur qu'on commence à s'interroger sérieusement sur la fiabilité de certains résultats et même sur la validité de certains diplômes.

         Des élèves et des étudiants y recourent pour différentes raisons. Les uns écrasés sous le double poids du flot informationnel à mémoriser et du dispositif injuste de l'évaluation, le considèrent comme un mal nécessaire imposé. Certains, malheureusement nombreux, en proie à de réelles difficultés d'apprentissage et d'adaptation, y voient un remède-miracle ou une véritable bouée de sauvetage. D'autres s'en servent pour "booster" leurs performances dans une course folle contre les potentiels rivaux créées par des enseignants en mal d'imagination.

       Pour ma part, même si je risque de culpabiliser ou de fâcher mes meilleurs camarades, j'estime que ce fléau du savoir ne doit pas être toléré, au contraire, il doit être éradiqué.

        C'est en effet, une tare c'est-à-dire un défaut qui déprécie à la fois, le travail fait et celui qui le fait. C'est surtout, une attitude immorale qui piétine les fondements essentiels de l'éducation, de la science et de la justice.

         Alors, il me semble, qu'au lieu de légitimer ou de consacrer la promotion scolaire, universitaire, scientifique professionnelle et sociale sur la base de l'effort et du mérite, on favorise, à travers la tricherie, la médiocrité et l’incompétence qui ne peuvent conduire qu'à la décadence tôt ou tard.

                                                                             

                                           Questions

    Compréhension

          1. Quel est le thème traité dans ce texte ?

          2. Quelle est la thèse défendue par l'auteur ? Relevez dans le texte une

              phrase qui justifie votre réponse.

          3. Classez les expressions suivantes dans le tableau suivant : une tare ou un

              défaut / un remède miracle / une véritable bouée de sauvetage / un mal

              nécessaire imposé / ce fléau du savoir / une attitude immorale.

     

                           Pour l'auteur                                     Pour les copieurs   

      -

      -

      -

     

     

      -

      -

      -

     

     

     4. L'auteur marque-t-il sa présence ? Pourquoi ?

     5. Voici des éléments en désordre du plan du texte, remettez les ordres en

          fonction du texte : impact négatif du copiage - motifs du copiage - rejet du

          copiage - aggravation du copiage - arguments contre le copiage.

     6. " Des élèves et des étudiants y recourent pour différentes raisons"

          A quoi renvoie le pronom souligné ?

      7. Proposez un titre au texte autre que le copiage ou son synonyme.

     

    Production écrite

            Traitez un seul sujet.

      1. Faites le compte rendu de ce texte.

      2. Certains apprenants prennent le copiage pour un remède miracle. Êtes vous

          d'accord avec eux ? Expliquez votre point de vue.


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  • La classe de lettres

         Loin de partager l'opinion de ceux qui prétendent que la culture littéraire comporte des risques parce qu'elle détruit la naïveté et l'innocence de l'enfant, j'estime au contraire qu'elle le prépare à la vie dès lors qu'elle contribue à la maturité précoce et en profondeur de son esprit et de son caractère.

         C'est pourquoi je considère que c'est une aventure merveilleuse de suivre une classe de lettres. Le propre de cet enseignement en effet, j'allais dire son honneur, est de n'avoir pas peur de la réalité et de ne tolérer aucun interdit. On peut tout aborder à condition de faire réfléchir les élèves, de brusquer leur esprit, de provoquer leur étonnement.

         C'est également dans la classe de lettres que les hypocrisies et les préjugés, sources de tant de malentendus et de malheurs seront débusqués, démontés, dénoncés, démystifiés. Et cela par la vertu des influences contradictoires en étudiant plusieurs auteurs différents par la pensée, le gout et l'esprit, nos élèves affronteront des points de vues multiples, connaitront le doute et l'inquiétude, deux qualités prodigieusement fécondes de l'esprit humain. En même temps, le contraste leur apprendra une chose essentielle : l'homme d'une seule pensée est un esclave.

         C'est à ce prix qu'on les arrache au troupeau et qu'on les rend eux mêmes. Mais combien savent en profiter ?

                                                                    J.Onimus

                      Questions

        Compréhension :

          1. Dans le texte deux thèses sur la culture littéraire s'opposent

                 a) Précisez chacune des thèses.

                 b) Citez les arguments ( ou l'argument) de chaque thèse.

           2. Quel est l’intérêt d'étudier en classe des auteurs différents ?

           3. Relevez dans le texte les termes qui traduisent les différences entre les

               auteurs étudiés.

            4. « Les hypocrisies et les préjugés seront débusqués, démontés,

                 dénoncés, démystifiés»

                   Selon vous, quel peut être l'agent de ces différentes actions ?

            5. D'après l'auteur, la culture littéraire  contribue au développement

                de l'élève et de son esprit. Relevez dans le texte, une expression qui le

                le montre.

    Expression écrite :

            Un sujet au choix.

          1. Faites le compte rendu de ce texte.

          2. Pour l'auteur, la classe de lettres est une aventure merveilleuse.

              Êtes vous de cet avis ? Justifiez votre réponse.

     

           

     


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  •     Le pour et le contre

     Objectif : aider les élèves à analyser un texte argumentatif pour apprendre comment il fonctionne.

     

      Texte                                 Faut il dire la vérité au malade?

     

           1   Le médecin doit – il dire ou ne pas dire la vérité ? Doit – il ou non révéler au malade le nom de sa maladie ? Vieux débat sans cesse repris. Quels sont les nombreux arguments avancés contre la vérité ?
          2  Le cancer est porteur de mort et le malade atteint de cancer porte la mort en soi. A – t – on le droit de le désespérer ? L’homme est le seul être vivant qui sache qu’il doit mourir. Pourquoi le faire savoir à une seule catégorie d’êtres humains privilégiés, si l’on peut le dire, de ce seul point de vue : les cancéreux ? Pourquoi donner à leur vie la compagnie quotidienne de la mort ? La peine capitale n’est pas la mort ; c’est de l’attendre à tout moment sans savoir exactement quand elle doit venir.

     

           3  Si un malade cancéreux guérit à quoi sert - il de lui dire ce qu'il avait puisque, de toute façon, il va continuer à vivre avec la hantise de la rechute? On lui impose une angoisse, un désespoir parfaitement inutiles.

     

         4   Pourtant, c'est sa maladie à lui, c'est son affaire à lui. Le seul respect de l'homme exige qu'on lui dise ce qu'il en est. Pourquoi serait - il le seul à n'avoir pas le droit de savoir ce qui le touche profondément : que la maladie va, au minimum, ralentir sa vie et, au maximum l'interrompre?

     

          5  Ce qui est terrible quand on ment au malade, ce n'est pas de lui dissimuler la vérité, c'est de lui cacher ce que les autres savent. Une telle situation crée des relations entièrement faussées où  se mêlent la pitié et l'hypocrisie. Il faut réussir à faire comprendre au malade ce qu'il peut ou veut comprendre. S'il souhaite se dissimuler à lui même la vérité, alors qu'il le fasse; qu'il soit lui, le responsable du mensonge, et non le médecin.

     

           6  Les rapports médecin - malade gagnent énormément lorsque la vérité est connue. Le malade comprend mieux les exigences du traitement suivi, il accepte beaucoup plus aisément d'en supporter les effets secondaires. Il participe à son propre traitement, le suit avec beaucoup plus de soin et finit parfois par mieux connaitre sa maladie que le médecin lui même.

     

                                     D'après P. Viansson - Ponte et L.Schwartezenberg

     

                                                                            « Changer la mort »

     

     

     

    Observation de l'image du texte.

     

    • le titre du texte
    • les débuts de paragraphes
    • l'auteur
    • la source du texte

     

    Hypothèses de sens :

     

     Les élèves formulent des hypothèses de sens . C'est un exercice d'expression orale libre. On porte au tableau ce qui a été trouvé par les élèves.

     

     A partir de ces hypothèses, on écrit un texte hypothétique  du genre de :

     

       « Ces texte traiterait (remarquez le conditionnel) de malades, de médecins, de cancer. Il s'agit d'un texte argumentatif. Il contient le mot " arguments". Ce texte contient beaucoup de questions. » 

     

        C'est un moment important qu'il ne faut pas négliger. Il est nécessaire de lui donner le temps qu'il faut. S'il est bien fait, il porte toujours ses fruits.  

     

       Parfois, certains éléments , comme le nom de l'auteur ou le nom de l'ouvrage ne sont d'aucune utilité parce qu'inconnus alors, on les laisse tomber.     

     

     Lecture silencieuse ( armée)

     

            Pendant la lecture du texte, on demande aux élèves, par exemple, de mettre des numéros aux paragraphes ou encore de souligner les articulateurs. Personnellement, j'exigeais que mes élèves aient toujours un crayon de papier.

     

       Avant l'analyse, il est préférable de numéroter les paragraphes, ici, il y a en 6.

     

    Analyse du texte

     

       Vérification des hypothèses.

     

     - Relisez le paragraphe 1, de quoi est il constitué?

     

              De phrases interrogatives, de questions.

     

    - Qui pose ces questions?

     

            Les auteurs.

     

    - A qui ?  aux lecteurs et aussi aux médecins.

     

    - Que représente alors ce paragraphe? une introduction

     

    - D'après ce paragraphe quel est le problème que les auteurs posent?

     

            Relation médecin - malade

     

    - De quelle maladie parle ce texte?        Le cancer

     

    -  A quoi est il associé?                        à la mort

     

    - Quelle phrase le montre? "  Le cancer est porteur de mort et le malade atteint de cancer porte la mort ..."

     

    -  Relisez la dernière phrase du 1er paragraphe. Qu'est ce qu'elle indique? Que l'auteur va répondre aux questions et va donner des arguments contre la vérité c'est à dire qu'il ne faut pas dire la vérité au malade.

     

            -  Relisez le début du 2ème paragraphe, qu'est ce que vous remarquez? une phrase interrogative.

     

         - Comment est construite cette phrase? Quelle est le verbe employé?

     

            Elle est constituée de "on" et de "désespérer"

     

        - Nous allons relever les arguments contre la vérité :

     

    Nous n'avons pas le droit de  

     

    •   désespérer le malade " A – t – on le droit de le désespérer ?"
    •   lui imposer une torture morale " Pourquoi donner à leur vie la compagnie quotidienne de la mort ?"
    • le faire vivre dans la hantise de la rechute" il va continuer à vivre avec la hantise de la rechute?
    •  lui imposer une angoisse et un désespoir inutiles " On lui impose une angoisse, un désespoir parfaitement inutiles. "

     

    Récapitulation:

     

           Dans cette partie, les auteurs proposent des arguments pour la vérité. D'abord nous n'avons pas le droit de désespérer le malade. Puis, Nous ne devons pas lui imposer une torture morale ni de le faire vivre dans la peur de la rechute. Enfin, il est inutile de l'obliger de vivre dans l'angoisse et le désespoir. Il  faut donc lui cacher la vérité.

     

    - Par quel mot commence la 2ème partie? Pourtant

     

    -Quel est le sens de ce terme? mais, cependant, c'est l'opposition

     

    - Donc que va faire ici l'auteur? il va parler de la thèse 2 ou de l'antithèse

     

    - A quoi sert l'articulateur "portant" ? la transition, le passage de la 1ère partie à la seconde

     

    - Quelle est la thèse 2? pour la vérité

     

    - Relevez un mot du paragraphe 5 qui le montre. "... on ment au malade"

     

    Arguments pour la vérité:

     

    • Respecter le malade "Le seul respect de l'homme exige qu'on lui dise ce qu'il en est. "
    • Être sincère avec lui" cette idée est développée dans le paragraphe 5 "

     

     Récapitulation :

     

          Dans cette partie du texte, les auteurs présentent deux arguments pour la vérité. En premier lieu, nous devons respecter le malade. En deuxième lieu, il faut être sincère avec lui. Par conséquent Il faut lui dire la vérité.

     

    - Que représente le dernier paragraphe? Conclusion générale

     

    - C'est le point de vue de qui? des auteurs

     

    - Sont ils pour ou contre la vérité? pour la vérité

     

    - Qu'est ce qui le montre ? les verbes " gagne, comprend, accepte, participe, finit" et aussi " ...lorsque la vérité est connue.. "

     

         A la fin, les auteurs montrent qu'ils sont pour la vérité et ils utilisent des arguments pour nous convaincre.

     

     - En somme, il y a combien de parties dans ce texte? trois parties

     

    - Citez les .

     

            La thèse 1 : contre la vérité

     

            La thèse 2 : pour la vérité

     

           Conclusion générale : la position des auteurs qui sont pour la vérité.

     

       -----------------------------------------------------------------------------------------

     

    Remarques:

     

            1 / tout ce que je propose ici, est loin d’être un modèle . C'est juste un  éclairage possible de la compréhension de l'écrit. Le prof est libre d'aborder le texte par l'approche qu'il veut.

     

            2 / Je ne le répéterai jamais assez : c'est les élèves, aidés par le prof, qui doivent faire tout le travail. Vous n’êtes pas obligé de le faire en une heure.

     

            3 / Pendant cet exercice, les élèves doivent parler ( construire des phrases puis les répéter ), écrire ces phrases, d'abord sur le cahier puis au tableau.

     

             4 / J'ai utilisé des couleurs pour aider à la compréhension ( j'espere que je n'ai pas abusé)

     

             5 / La balle est dans votre camp, si vous avez remarqué quelque chose qui ne vous semble pas claire, si la présentation n'est pas au point bref si vous avez la moindre petite critique, n'hésitez pas à m'en faire par car je tiens à améliorer ce que je fais. Et sans votre aide je ne peux pas avancer.

     

     


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  • Défendre une thèse

    Objectifs : - analyser un texte argumentatif pour comprendre son fonctionnement.

                  - reconnaitre un texte argumentatif.

     Texte :                                        Conditions de vie à Haïti

                        Après une absence de quinze années passées à Cuba,Manuel revient à Haïti, sa terre natale. La sécheresse, le manque d'union entre les paysans font que la vie est difficile à Haïti. Manuel en discute avec Laurélien.

             

                   Laurélien demandait à nouveau :

    L    - Parle moi de Cuba.

    M - C'est un pays, cinq fois, non dix, non vingt fois peut être plus grand que Haïti. Mais, tu sais , moi je suis fait avec ça, moi même.

             Il touchait le sol, il en caressait le grain :

    - Je suis ça, cette terre là, et je l'ai dans le sang. Regarde ma couleur : on dirait que la terre a déteint sur moi et sur toi aussi. Ce pays est le partage des hommes noirs et toutes les fois qu'on a essayé de nous l'enlever, nous avons sarclé l'injustice à coups de machette.

    L    - Oui, mais à Cuba, il y a plus de richesse, on vit plus à l'aise. Icitte, il faut se gourmer dur avec l'existence et ça sert à quoi? On n'a même pas de quoi remplir son ventre et on est sans droit contre la malfaisance des autorités. Le juge de paix, la police rurale, les arpenteurs, les spéculateurs en denrées, ils vivent sur nous comme des puces. J'ai passé un mois de prison, avec les toute la bande de voleurs et des assassins, parce que j'étais descendu en ville sans souliers. Et où est - ce que j'aurais pris l'argent, je te demande, mon compère? Alors qu'est ce que nous sommes, nous autres, les habitants, les nègres-pieds-à-terre, méprisés et maltraités?

    M - Ce que nous sommes? Si c'est une question , je vais te répondre : eh bien, nous sommes ce pays et il n'est rien sans nous, rien du tout. Qui est - ce qui plante, qui est ce qui arrose, qui est ce qui récolte? Le café, le coton, le riz, la canne, le cacao, le mais, les bananes, les vivres et tous les fruits, si ce n'est pas nous, qui les fera pousser? Et avec ça nous sommes pauvres, c'est vrai, nous sommes malheureux, c'est vrai. Mais sais - tu pourquoi, frère? A cause de notre ignorance : nous ne savons pas encore que nous sommes une force, une seule force : tous les habitants, tous les nègres des plaines et des mornes réunis. Un jour, quand nous aurons compris cette vérité, nous nous lèverons d'un point à l'autre du pays et nous ferons l'assemblée générale des gouverneurs de la rosée, le grand coumbite des travailleurs de la terre pour défricher la misère et planter la vie nouvelle.

     L - Tu dis des paroles conséquentes,oui, fit Laurélien.

                                                                                                                Jacques Roumain

     " Gouverneurs de la rosée"

    Hypothèses de sens à partir des éléments périphériques du texte.

    Texte hypothétique : ce texte traiterait de deux hommes qui discutent des conditions de vie à Haïti. Il s'agit de Laurélien et de Manuel qui est revenu de Cuba.

     Lecture silencieuse :

           Lisez le texte et mettez M pour Manuel et L pour Laurélien.

           Vérification des hypothèses

     Analyse

             -  Que représente le chapeau ? une aide pour comprendre le texte

             - Quel en est l'auteur? Celui qui l'a mis sur le Net. Ce n'est pas Jacques Roumain.
             - Quel est le thème de la discussion des deux hommes?  Cuba

             -  Que répond Manuel à Laurélien? que Cuba est un grand pays

             - Qu'est ce que l'articulateur "mais" exprime? l'opposition

             - Que veut dire ici Manuel? il veut dire à Laurélien que même si Cuba est grand, il préfère Haïti, sa terre natale.

             - Laurélien est il d'accord avec lui? non

             - Quel terme le montre? mais

             - Quels arguments donne - t - il ?

    • à Cuba, il y a plus de richesse, on vit plus à l'aise.
    • à  Haïti, la vie est dure à cause de la misère " on n'a même pas de quoi remplir son ventre "  et à cause de l'injustice " on est sans droit contre la malfaisance des autorités."  

           - Quelle est la position de Manuel? il ne partage pas le point de vue de Laurélien. 

          - Quels arguments présente - t - il ?

    •   Ce pays ( Haiti ) nous appartient " nous sommes ce pays "
    •   Nous accomplissons tous les travaux " Qui est - ce qui plante, qui est ce qui arrose, qui est ce qui récolte? Le café, le coton, le riz, la canne, le cacao, le mais, les bananes, les vivres et tous les fruits, si ce n'est pas nous "  
    • Nous sommes une force " nous sommes une force, une seule force "  

         - Manuel est -il arrivé à convaincre Laurélien ? oui, la dernière phrase du texte le montre.

    Récapitulation :

          Elle peut se faire pendant l'analyse ou à la fin sous forme de synthèse. 

    Dans ce texte argumentatif, deux personnes discutent de Cuba. Chacun défend sa position.  Laurélien veut persuader son ami en lui disant  que la vie est facile à Cuba et que à Haïti c'est la misère et l'injustice. Alors, eux, les  nègres-pieds-à-terre, méprisés et maltraités ne sont rien. Manuel lui répond qu'ils sont malheureux, pauvres, misérables parce qu'ils ignorent qu'ils sont une force. Il faut donc qu'ils prennent conscience de leur force et s'unir pour sortir de la misère.

    Remarque :

              Au risque de me répéter, ceci n'est qu'une approche parmi d'autres. C'est loin d’être un modèle c'est juste une façon de faire, un savoir faire.


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  • Objectifs :

            - identifier un texte expositif ( scientifique).

            - Apprendre des procédés d'explication pour présenter une information.

    Éveil de l’intérêt ( possible) :

             Quand vous voulez expliquer quelque chose à quelqu'un, par exemple, pour les garçons, une partie d'un match de football ou seulement un but, pour les filles, un mariage, qu'est ce que vous utilisez?

                        Les gestes, le dessin, l'exemple, la comparaison, la définition...

    Texte                                                             Les greffes

        1   Une greffe est un transfert, sur un malade receveur, d'un greffon constitué de cellules, d'un tissu, d'une partie d'organe ou d'un organe entier.

        2  La greffe de cellules ou de tissu est techniquement simple : injection intraveineuse de cellule ( greffe de moelle osseuse ) ou application locale d'un tissu ( greffe de peau, de tissu osseux, de cornée ). 

        Si la greffe concerne un organe ( cœur, foie, poumon, pancréas, rein ), il faut rétablir la continuité de la circulation sanguine en abouchant chirurgicalement les vaisseaux ( artères et veines ) du receveur à ceux du greffon. On parle alors de transplantation d'organe.

       4  L'autogreffe consiste à prélever le greffon sur le malade lui - même. L’intérêt de cette recherche est d'éviter le rejet du greffon par le système immunitaire du malade. Autrement dit que le corps du patient accepte facilement le greffon.

      5   L'allogreffe consiste à prélever le greffon sur une autre personne, en général décédée. Le problème posé par cette technique est que souvent, le système immunitaire du receveur, différent de celui du donneur, tend à rejeter le greffon. Cependant, depuis quelques années les progrès considérables réalisés dans la sélection du donneur et dans la lutte contre le rejet grâce aux immunosuppresseurs (ciclosporine en particulier ) ont donné un nouvel essor à l'allogreffe, au point que le problème crucial devient, pour certains organes, le nombre insuffisant de donneurs par rapport aux demandes.

                                               In Le Nouveau Mémo Larousse Encyclopédie,

                                                                             1999, page 224.

     Hypothèses de sens à partir du titre, des débuts de paragraphes, l'auteur, la source.

         Les élèves observent le texte sans le lire, il faut les habituer à le faire, puis ils "devinent" de quoi il traiterait .

         Texte hypothétique : il s'agit d'un texte scientifique qui traiterait des greffes. Dans chaque paragraphe, l'auteur explique une greffe.

        Lecteur silencieuse

    Vérification des hypothèses

        Analyse

        - Quel est le thème traité dans ce texte ? les greffes

        - A quel domaine scientifique appartient - il ?   la médecine

        - Par quel mot commence chaque paragraphe ? greffe

        - Pourquoi ? le même thème est traité dans tout le texte.

        - A quoi sert le premier paragraphe ? à expliquer, à définir une greffe

       - Quel moyen, procédé est utilisé ? l'explication, la définition

       - Dans quel livre, nous trouvons beaucoup de définitions ? le dictionnaire

       - Combien de types de greffes sont énumérées dans ce texte ? quatre

       - Lesquelles ?

    •  la greffe de cellules ou de tissu
    •  la greffe d'organe
    •  l'autogreffe
    • l'allogreffe

      - Dans le second paragraphe, que fait l'auteur ? il explique la greffe de cellules ou de tissu.

      - Quel procédé d'explication a - t - il employé ? les deux points et les parenthèses

       - Relisez le contenu entre parenthèses, à quoi sert - il ? une information supplémentaire.

       -  Quel procédé est utilisé dans ( greffe de moelle osseuse ) ? un exemple

       -  Et ici ( greffe de peau, de tissu osseux, de cornée ) ? un exemple et une énumération.

        - Qu'est ce qu'une transplantation ? C'est la greffe d'un organe

       - Quel est l'avantage de l'autogreffe ? pas de rejet

       - Remarquez comment est composé le mot " autogreffe"

       - Quel est l'inconvénient de l'allogreffe? le rejet

       - Quels procédés l'auteur a -t - il utilisé dans ce texte ?

    • La définition  paragraphe 1.

         - Dans cette phrase qu'est ce qu'il a utilisé ? " Une greffe est un transfert"

         - Par quoi a - t - il désigné "la greffe" ? par "transfert"

         -  Quel moyen a - t - il utilisé alors ? la dénomination

         - Que fait l'auteur dans la dernière phrase du paragraphe 4 ? il explique

         - Comment ? d'une autre manière, il utilise " autrement dit"

         - Comment s'appelle ce procédé ? la reformulation

         - Est ce que l'auteur est présent dans ce texte ? non

         - Comment le savez vous ? il n'y a pas d'indices " je, moi, me.."

          - Pourquoi il est absent ( il doit ramener son père) ? parce qu'il est objectif

          - Quel est le temps employé dans ce texte ? le présent

          - Pourquoi ce temps ? parce qu'il s'agit d'un texte scientifique

                                          c'est un présent intemporel, un présent de vérité générale.

            - Remarquez les phrases utilisées comment sont elles ? longues phrases déclaratives.

          Récapitulation, qui peut se faire au fur et à mesure qu'on avance dans le texte.

          Il s'agit d'un texte scientifique qui explique les greffes. L'auteur a utilisé la dénomination, la définition, la reformulation et des exemples pour atteindre son objectif. Il est absent dans ce texte par souci d'objectivité. Il a utilisé le présent de vérité générale parce qu'il présente des informations scientifiques. Il a aussi employé de longues phrases déclaratives pour détailler ces informations.


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  • Objectif : comprendre et apprendre comment argumenter pour faire agir.

     

    Texte:                    Appel de l'Abbé Pierre

                             (1er février 1954 sur radio Luxembourg)

           Mes amis, au secours ...

           Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le boulevard Sébastopol, serrant contre elle le papier par lequel, avant hier, on l'avait expulsé...

          Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain,plus d'un presque nu. Devant l'horreur, les cités d'urgence, ce n'est même plus assez urgent!

           Écoutez - moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l'un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la montagne sainte Geneviève; l'autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s'accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l'on lise sous ce titre CENTRE FRATERNEL DE DÉPANNAGE, ces simples mots : " Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime".

       La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l'hiver, que ces centres subsistent. Devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.

       Je vous prie, aimons - nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci.

       Chacun de nous peut venir en aide aux "sans abri". Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain : 

    • 5000 couvertures
    • 300 grandes tentes américaines
    • 200 poêles catalytiques

       Déposez - les vite à l’hôtel Rochester, 92 rue de la Boétie.

       Rendez - vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la Montagne Sainte Geneviève.

        Grace à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l'asphate ou sur les quais de Paris.

                                                                                               Merci! 

        Nous pouvons demander aux élèves de faire une recherche sur l'auteur du texte. En charger un petit groupe de faire un petit exposé.

      Hypothèses de sens :

            Observez le titre et les éléments qui l'accompagnent, la forme du texte, l’expression " mes amis, au secours", lisez les débuts de paragraphes, anticipez sur le sens du texte.

      Texte hypothétique élaboré à partir des hypothèses formulées par les élèves. On accepte toutes les hypothèses.

        Ce texte est un appel de l'Abbé Pierre à ses amis pour leur demander du secours. Il traiterait des problèmes des gens qui n'ont pas d'abris.

    Lecture silencieuse

       Vérification des hypothèses 

    Analyse

       - Quel est l'auteur de ce texte ? l'Abbé Pierre

      - Que fait - il ? il lance un appel

      - A qui ? aux français

      - Relevez des indices qu'il parle bien aux français.  villes de France, Paris ( d'autres termes peuvent être relevés).

     - Quel moyen ( canal ) a - t - il utilisé ? la radio

      - Qu'est ce qu'il leur demande ? il faut ouvrir des centres de dépannage

     - Pourquoi ? pour abriter les sans abris

    - De quoi parle l'auteur dans le premier paragraphe ? d'une femme morte de froid

     - Et dans le second? de la souffrance des sans abris

     - Est ce que l'appel commence ici? non

     - Que fait l'auteur dans ces deux paragraphes alors? il décrit une situation

     - Comment est - elle ? triste, touchante...

     - Quel est son objectif ? toucher les sentiments des gens pour les faire agir

     - Que veut dire donc l'auteur par la phrase "Mes amis, au secours ..." ?

             Il fait de tous les français ses amis ( qui ne le sont pas tous ) pour les sensibiliser afin qu'il réponde à son appel pour venir en aide aux sans abri.

    - Que représente alors cette partie du texte ? la partie expositive : l'auteur expose une situation dramatique pour faire réagir les auditeurs français.

    - Par quoi commence le paragraphe 3 ? "Écoutez moi", l'impératif présent

    - Dans les trois premières lignes de ce même paragraphe de quoi parle -t-il ? De ce qui a été réalisé en trois heures.

    - Grâce à quoi ? à la solidarité des français

    - Soulignez ( relevez si les élèves n'ont pas l'habitude de le faire) les verbes à l'impératif présent. Qu'est ce que l'auteur cherche à faire ? il cherche à faire sortir, à développer l'idée d’entraide.

    - Relevez du passage "Je vous ...Merci." un verbe à l'impératif, qu'est ce qu'il exprime? "aimons - nous" l'amour de l'autre.

    - Dans ce même passage, relevez une expression qui exprime la solidarité "l’âme commune de la France".

    - Que fait l'auteur dans la dernière partie du texte ? il parle de l'organisation en générale de l'entraide.

     Récapitulation :

                 L'Abbé Pierre, à travers la radio, lance un appel aux français pour venir en aide aux sans abri. Pour les faire réagir, il leur parle d'une femme qui vient de mourir gelée. Ainsi, il fait appel à leur sentiment pour être solidaire avec les "2000 recroquevillés sous le gel..."

     

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  • Je propose de demander aux élèves, par groupe, c'est mieux, de préparer le texte. Voilà quelques questions qui peuvent leur faciliter l'approche de ce texte:   

       Qui est Claude Bernard ? Ce texte est de quel type ? Quel en est le thème? Proposez un titre à chaque paragraphe.

     

                                                        Une expérience

     

            1    On apporta un jour, dans mon laboratoire des lapins venant du marché. On les plaça sur une table où ils urinèrent et j'observai par hasard que leur urine était claire et acide. Ce fait me frappa, parce que les lapins ont ordinairement l'urine trouble et alcaline en leur qualité d'herbivores, tandis que les carnivores, ainsi qu'on le sait, ont, au contraire, les urines claires et acides.

     

            2   Cette observation d'acidité de l'urine chez les lapins me fit venir la pensée que ces animaux devaient être dans la condition alimentaire des carnivores. Je supposai qu'ils n'avaient probablement pas mangé depuis longtemps et qu'ils se trouvaient ainsi transformés par l'abstinence en véritables animaux carnivores vivant de leur propre sang. Rien n'était plus facile que de vérifier par l'expérience cette idée préconçue ou cette hypothèse.

     

             3  Je donnai de l'herbe à manger aux lapins, et quelques heures après, leurs urines étaient devenues troubles et alcalines. On soumit ensuite les mêmes lapins à l’abstinence et, après vingt - quatre heures ou trente - six heures au plus, leurs urines étaient redevenues claires et fortement acides; puis elles redevenaient de nouveau alcalines en leur donnant de l'herbe, etc.

     

           4   Je répétai cette expérience si simple un grand nombre de fois sur les lapins et toujours avec le même résultat. Je la répétai ensuite chez le cheval, animal herbivore chez qui l'abstinence produit, comme chez le lapin, une prompte acidité de l'urine...

     

           5   J'arrivai ainsi, à la suite de mes expériences, à cette proposition générale, qui alors n'était pas connue, à savoir qu'à jeun, tous les animaux se nourrissent de viande, de sorte que les herbivores ont alors des urines semblables à celles des carnivores...

     

           6 Quand on voit un phénomène qu'on n'a pas l'habitude de voir, il faut toujours se demander à quoi il peut tenir, autrement dit, quelle en est la cause prochaine. Alors il se présente à l'esprit une réponse ou une idée qu'il s'agit de soumettre à l'expérience. En voyant l'urine acide chez les lapins, je me suis demandé instinctivement quelle pouvait être la cause. Le raisonnement (...) que j'ai fait est le suivant : les urines des carnivores sont acides; or les lapins que j'ai sous les yeux ont les urines acides, donc ils sont carnivores, c'est à dire à jeun. C'est ce qu'il fallait établir par l'expérience.

     

                                                                Claude Bernard

     

                                  Introduction à l'étude de la médecine expérimentale.

     

         Lecture silencieuse     

     

     - A qui revoient les pronoms "on" et "j'"? "on" à une personne inconnue et "je" à l'auteur.

     

     - Relisez le paragraphe 1, à quels temps sont les verbes ? Passé simple et présent.

     

    - Pourquoi? Ce paragraphe se divise en deux parties :"On apporta ... claire et acide." Récit au passé simple et  " Ce fait me frappa,...les urines claires et acides."  Réflexion de l'auteur présent.

     

    - Que fait l'auteur donc dans ce paragraphe ? Il raconte ce qu'il a observé

     

    - Si l'on raconte, de quel type de texte on parle alors? Narratif, un récit.

     

    - Il s'agit d'un texte ou seulement d'un paragraphe narratif?

     

    - Quelle est l'idée contenue dans ce paragraphe ? L'observation

     

        -  Relisez le paragraphe 2 et relevez les expressions qui expriment la supposition.

     

    • me fit venir la pensée
    • je supposai que
    • idée préconçue
    • hypothèse

     

    - Quelle est l'idée contenue dans ce paragraphe ? L'hypothèse.

     

    - Que fait l'auteur dans le paragraphe 3 ? Il expérimente son hypothèse 

     

    - Et dans le paragraphe 4 ? Il répète l'expérience plusieurs fois.

     

          Donc l'idée contenue dans ces deux paragraphes c'est l'expérimentation.

     

    - Qu'est ce que le mot " ainsi" exprime dans le paragraphe 5 ? une conséquence c'est à dire une conclusion.

     

      - Relisez le dernier paragraphe, relevez les tournures impersonnelles.

     

    • il faut
    • il se présente
    • il s'agit

     

       - A qui renvoie le pronom indéfini " on" ? à toute personne (qui voit un phénomène )

     

        - Quel est le temps employé dans ce paragraphe ? présent de vérité générale

     

        - Pourquoi l'auteur emploie - t- il dans cette partie "Quand on voit un... soumettre à l'expérience. " la tournure impersonnelle, le présent  et le pronom "on" ?   Par objectivité, il veut être objectif. Il vient de formuler une loi générale.

     

       - Dans la 2ème partie de ce paragraphe, l'auteur emploie le pronom " je " et le passé composé, pourquoi?  Pour parler d'un exemple qu'il a vérifié.

     

      Récapitulation  (et lecture des élèves)

     

    Ce texte est de quel type ? A première vue, il s'agit d'un texte narratif puisque l'auteur relate les événements d'une expérience. Mais Claude B. n'est -il pas entrain d'exposer les étapes de cette expérience ? Ne s'agit -il pas plutôt d'un texte tout simplement scientifique ? Pourtant l'auteur argumente bien sa découverte. Argumente? Donc c'est un texte argumentatif. Je peux même ajouter qu'il peut s'agir d'une (petite) description.

     

        Donc c'est un texte narratif, expositif (explicatif), scientifique, argumentatif et peut être aussi descriptif. C'est ça?

        Dites moi quel est le type de ce (satané) texte. Non? Vous ne voulez pas me le dire ? Tant pis je pense qu'il s'agit d'un texte démonstratif.


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  •         Il y a quelques jours j'ai assisté à un "cours" présenté  dans le cadre d'une journée pédagogique interne du lycée. Il s'agit de la compréhension d'un texte. Pendant toute la leçon, le prof parlait, posait des questions y répondait et portait au tableau ses réponses. En somme, il avait réussi un chef d’œuvre : un tableau rempli à fond avec des couleurs partout et des élèves présents-absents. Il a tout fait sauf de l'apprentissage. Il a tout fait lui-même et pour lui-même. Pourtant, cet enseignant était loin d’être un bleu. Il devait avoir plus de 15 ans de métier. A la fin, tout le monde s'est retrouvé dans la salle des profs pour discuter du cours. Le prof était assis et sirotait un café, il était essoufflé le pauvre. Comme j'étais juste un invité, j'ai tenu à ne rien dire. Alors, le prof responsable a pris la parole et la discussion est allée bon train. A un moment donné, on a demandé mon avis, j'ai préféré posé une question au prof qui a fait la leçon ou le cours . En tout cas, et du moins pour moi, c'est vraiment très loin d'un exercice de langue " quel en a été votre objectif?" Sans aucune gêne, il m'a répondu " la compréhension du texte". Il doit avoir vraiment compris, lui, ce texte. Et comme une question entraine une autre j'ai enchainé avec " qu'est ce que vous venez de faire, là , devant nous ? " J'ai du poser la question qu'il ne fallait pas. Il avait l'air de me dire à question bête, réponse plus bête. " Mais un cours monsieur une leçon".

           En réalité, ce monsieur n'a rien fait que de s'expliquer le texte à lui même. Qu'est ce que les élèves ont appris ? Rien. Absolument rien. En effet, pour qu'ils apprennent, il faudrait qu'ils mettent la main dans la pâte. C'est à eux de parler et d'écrire pas au prof, ce dernier doit seulement les guider.

            Par pitié, chers enseignants, faites beaucoup d'apprentissage et peu d'enseignement et au risque de me répéter, je vous dis quand vous voulez parler mettez votre main devant la bouche, et quand vous voulez écrire, retenez votre main. C'est assez rigolo mais c'est très signifiant. Sachez aussi que le processus d'apprentissage est assez long, soyez patient et puis vous n'allez pas leur apprendre une langue en une séance.

       Pour tenter de concrétiser ce que je veux dire, comment je vois les choses: imaginez que vous apprennez à un enfent à faire du vélo. Comment allez vous procéder? vous allez lui expliquer ce que c'est que cette petite machine et ce qu'il doit faire pendant une bonne heure puis vous rangez le vélo et lui demandez d'aller jouer? Non? Bien sur que non. Une petite explication très courte , vous lui demandez de se mettre sur le siège et de pédaler. "Je suis derrière toi, je te tiens, courage" lui criez vous. Et c'est à lui d'apprendre tout seul à monter à vélo.

     


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  •       « La plupart des jeunes, en milieu populaire et dans les quartiers sensibles, ont le petit écran comme essentiel moyen de culture. » Il faut en tenir compte. La télévision est souvent accusée quant à son influence sur les enfants et les adolescents. Commençons par la comparer à la lecture. A l'inverse des livres, le petit écran entrainerait une certaine passivité. Pensez vous que cela soit exact ? On peut certainement dire que, lorsque les gens lisent, ils sont actifs, car ils mettent en œuvre un très grand nombre d'opérations intellectuelles. Mais il faut souligner qu'ils n'en sont capables qu'en raison d'un très long travail éducatif en relation avec la lecture, depuis qu'ils sont très jeunes. S'il existe des enfants , des adolescents, des adultes bons lecteurs et déployant une grande activité intellectuelle lors de leurs cultures, c'est parce que depuis leur petite enfance, les écrits et les imprimés ont fait partie de leur environnement éducatif : on leur a lu des histoires, on leur a fait lire des livres, on leur a posé des questions sur ce qu'ils lisent ... A l'école, on interroge très souvent les enfants sur les textes qu'on leur fait lire.

           A contrario, la télévision fait rarement l'objet de stimulation intellectuelle. Comme il n'y a pas d'analphabétisme en matière d'images, le petit enfant développe d'emblée une approche de la télévision. Cette approche naturelle, non contrainte, fait croire aux adultes qu'on n'a pas à apprendre à regarder la télévision, alors qu'on doit apprendre à lire. Mais cette approche spontanée peut rester superficielle, comme il existe une lecture " littérale" des textes écrits. En raison de cette illusion, les parents et les éducateurs n'ont pas , pour le petit écran, la même approche que vis -à-vis de la lecture. On ne développe pas, par rapport à la télévision, le même type de questionnement, de mise à distance, de réflexion qu'on a développé avec le livre. Ainsi si l'on compare les activités développées autour de l'écrit, que ce soit en famille ou à l'école, et celles s'articulant autour de la télévision, on observe un abime considérable. Ce qui rend intelligent quand on lit, ce n'est pas le fait qu'il s'agisse d'un livre, mais le fait qu'on développe à son propos toutes sortes de références, anticipations, attitudes qu'on s'est peu à peu appropriées au cours de notre cursus scolaire.

                  La télévision pour lire et écrire

    Hachette éducation

    Questions

    Compréhension ( 12 points ) 

      1. Deux thèmes sont abordés dans le texte. Lesquels ?

      2. Que signifie " petit écran" ?

      3. Quel mot du texte lui est associé ?

      4. Relevez dans le texte quatre mots ou expressions appartenant au champ lexical du livre.

       5. « Il faut en tenir compte » que remplace le pronom souligné ?

      6. Que signifie la première expression «A contrario » du deuxième paragraphe?

          Qu'annonce-t-elle?

       7. Quelle différence établit le texte entre la lecture et la télévision ? Quel mot est utilisé dans le texte pour désigner cette différence ?

       8. Citez trois opérations intellectuelles développées autour de la lecture.

       9. « En raison de cette illusion... » De quelle illusion s'agit-il ?

       10. Qu'est ce que, selon le texte, rend intelligent ?

       11. Proposez un titre au texte.

     Production écrite : ( 8 points)

       Traitez un des deux sujets au choix.

          1.  Votre camarade présente un exposé sur l'influence des médias sur les jeunes. Vous estimez que ce texte lui sera d'un grand apport alors, en une centaine de mots, rédigez le compte rendu critique de ce texte.

            2. Beaucoup de personnes pensent qu'on ne doit pas avoir l'Internet chez soi car elle influence négativement surtout le enfants. Qu'en pensez vous ? expliquez par des arguments.

     


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